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PME Françaises, grandes oubliées de l’économie

Pas un seul jour ne passe sans que l’on nous vante le dynamisme des startups françaises ! Elles font briller les yeux des jeunes professionnels mais n’en déplaisent aux puristes, ce ne sont pas grâce à elles que le taux de chômage est passé en dessous de la barre des 10%. Ce sont les PME françaises, dont on ne parle jamais, mais qui réalisent pourtant plus de 35% du chiffre d’affaires du pays, qui ont réussi cet exploit.  Alors, pourquoi un tel manque d’intérêt pour ces piliers de l’économie ?

Startups enhancing vs PME bashing ? 

Il y a 15 ans, près de 35% des jeunes de 18 à 25 ans souhaitaient devenir fonctionnaires. Aujourd’hui, 37% d’entre eux envisagent de créer leur entreprise. Ces chiffres en disent long sur la mutation de notre jeunesse de plus en plus attirée par la liberté du travailleur indépendant, et ne viennent que corréler une tendance indiscutablement installée, celle des startups. Les arguments pro-startups, on les connaît ! Des équipes jeunes et dynamiques, des rapports hiérarchiques informels, plus de responsabilités… Bref, une ambiance plus cool et plus épanouissante. Encensées chaque année au CES de Las Vegas, soutenues par des programmes nationaux forts à l’image de la French Tech, la startup contribue à redorer le blason de l’entreprise, décriée ces dernières années pour son culte de la productivité. En deux mots : la startup c’est fun, c’est sexy, c’est IN ! Une situation qui fait légèrement grincer les dents des dirigeants de PME. Car si la couverture médiatique s’attache à envelopper les TPE de son aura, pendant ce temps les PME, elles, soutiennent l’économie française

Les PME françaises, véritables accélérateurs de l’économie

Au premier trimestre 2017, le taux de chômage poursuit sa décrue pour atteindre 9,2%, soit au même niveau qu’il y a 5 ans. En France, la situation du marché de l’emploi continue de s’améliorer. Mais grâce à qui ? Grâce aux startups qui représentent chaque année près de 3 000 créations d’entreprises ? Malheureusement, les taux de survie de ces sociétés sont limités et il n’est pas rare que près de 90% d’entre elles mettent la clef sous la porte, passés les 3 ans d’exercice. Et quand bien même elles trouveraient des repreneurs, les équipes sont peu souvent maintenues dans leur intégralité. Ce qu’on a trop tendance à oublier, c’est que les PME représentent à elles seules près de 82% des emplois créés – dont 65% d’emplois marchands – alors que les startups n’en représentent que 7,5%. En réalisant plus 40% de la valeur ajoutée française, les PME sont un véritable pilier économique. Mais la problématique n’est pas tant celle des chiffres, car chaque type d’entreprise a son utilité. La question est plutôt celle de l’image donnée aux petites et moyennes entreprises, certainement moins attractives que les startups, mais solidement implantées sur leur territoire et soutenues par des taux de croissance significatifs. Il ne s’agit pas simplement d’opposer deux mondes, mais de les valoriser à armes égales. Pourquoi ne fait-on pas l’éloge de la PME bien installée ? 

Favoriser le développement d’un écosystème viable

Certes, il est important de valoriser le dynamisme de la France et sa capacité d’innovation, mais pour ce faire, les startups ne sont pas les seules à porter l’étendard ! Dans l’ombre, de nombreuses PME gagnent des parts de marché et pourraient devenir des ETI, tellement importantes pour la croissance française, et qui font la puissance de pays tels que l’Allemagne et Italie. Le problème ? On ne parvient pas à les accompagner. Pourquoi ? Car si la volonté de passer au-delà des 50 salariés, puis au-delà des 250 est motivée par un potentiel de développement solide, il se heurte bien souvent à une pression administrative extrêmement dissuasive. CE, IRP, Bilan économique et social, etc… le marché de l’emploi manque de souplesse réglementaire pour les entreprises et bien que la Loi Travail aille dans le sens de l’allégement, les contraintes sociales et fiscales restent encore trop importantes. Alors comment valoriser ces PME qui ne demande qu’à grandir ? Peut-être simplement en ouvrant la curiosité médiatique aux pépites françaises qui ont fait leurs preuves et n’attendent qu’à développer leur carnet de commandes.