Une réforme positive

La réforme de la formation est une chance pour les organismes de formation

La formation devient inéluctablement un investissement et doit, à ce titre, répondre aux besoins du marché. Si on ne la traduit pas en savoir-faire, elle demeure un savoir théorique et déconnecté.

Progressivement devenue un investissement dans le capital humain, principal facteur de richesse des entreprises, elle nécessite un maintien permanent des compétences des collaborateurs, eut égard à l’évolution rapide de leurs métiers.

Avec quelques 50 000 organismes de formation en France, les critères de sélection des entreprises sont de plus en plus drastiques. En jeu : la performance, la qualité des intervenants mais aussi et surtout la capacité à évaluer et anticiper les besoins des salariés.

Il appartient donc à ces organismes de répondre aux objectifs de l’individu et de l’entreprise en prenant en compte les savoir-faire qu’il maitrise et son niveau de maitrise, les formations qu’il a déjà réalisées, le calendrier dans lequel il souhaite en réaliser de nouvelles, les contraintes de disponibilité et de mobilité qui sont les siennes (aussi bien personnelles que professionnelles), ainsi que les compétences qu’il devra mobiliser dans son métier aujourd’hui et dans un avenir de 2-3 ans.

D’autre part, pour garantir un retour sur investissement des formations, il est primordial pour les organismes de formations de savoir identifier les compétences réclamées aujourd’hui, et dans les années futures, d’intégrer les référentiels de compétences afin de faire le lien entre les savoirs enseignés et les savoir-faire auxquels ils répondent, de traduire cela en parcours pédagogiques et de permettre tout au long de la vie de l’individu de calculer le retour sur investissement de l’entreprise qui finance la formation.

Plus que jamais, les organismes de formation doivent aujourd’hui faire le lien entre compétences métier et savoir enseignés, pour pouvoir quantifier les savoir-faire acquis par l’apprenant.

La formation ne peut plus rentrer dans un schéma type et les apprenants ou les entreprises n’ont plus envie de s’adapter à un format imposé.

Le développement massif du e-learning et du Blended-learning montre d’ailleurs que les acteurs cherchent de la souplesse et de l’individualisation.Afin d’optimiser l’individualisation des parcours de formation, il est nécessaire que les organismes fassent appel à des éditeurs de logiciels en mesure de leur apporter modularité et agilité.

Les solutions logicielles pour les centres de formation développées jusque là étaient monolithiques, à l’exemple des progiciels intégrés du marché.

Ainsi, la mise en oeuvre d’ERP innovants offre un gain de productivité allant de 20 à 40 % suivant les métiers (planification, gestion administrative) grâce à l’automatisation de certaines taches et l’affranchissement des doubles saisies.

Cependant la démarche progiciel intégré n’offre qu’une attitude défensive. L’innovation de l’offre de formation est essentielle pour se développer.

L’avenir du marché appartiendra aux organismes capables de proposer une analyse précise des savoir-faire opérationnels détenus par les stagiaires potentiels, afin de cadrer au plus juste la formation au retour sur investissement attendu.

En se positionnant comme conseil en cartographie des compétences, les organismes de formation entrent au cœur de la problématique des directions générales en matière de ressources humaines. Ainsi la démarche de vente de formation se prépare bien en amont. La norme sera désormais d’intégrer la formation à distance dans les cursus.

Avoir les outils permettant d’automatiser le cycle complet va offrir aux organismes qui auront pris ce tournant, la capacité de profiter des avantages de cette réforme et de se développer.

La réforme de la formation marque un tournant essentiel et une opportunité sans égal pour les organismes de formation d’innover. A eux de choisir le bon partenaire et les bonnes méthodologies.