Val Software : premiers succès en Suisse
Publié par Agnès Baritou – Journal Des Entreprises
Gestion de la formation en Suisse : Val Software se lance à l’export et cible la Suisse, la Belgique et l’Angleterre
L éditeur de logiciels toulousain Val Software se tourne pour la première fois vers les marchés étrangers et prévoit de faire passer son chiffre d’affaires à l’export de zéro à 15 % en sept ans. L’entreprise qui a multiplié son CA par trois entre 2005 et
2015 (4,6 M€ en 2015) vient d’ouvrir un service dédié à l’export. Elle a signé ses premiers contrats avec la Suisse.
L’enjeu : L’éditeur de logiciels de gestion toulousain se lance pour la première fois à l’export. Après plusieurs années de réflexion et quelques études de marché, Val Software vient d’ouvrir un service dédié export qui cible la Suisse, la Belgique et l’Angleterre.
Pour Alain Rabary, PDG et actionnaire à 100 % de Val Software, l’année 2016 a commencé sur les chapeaux de roue. D’abord sous un nouveau nom, puisque l’entreprise, qui emploie un peu moins de 50 personnes à Blagnac et 8 sur son site parisien, a troqué Val Informatique pour Val Software «Notre nom ne correspondait plus à notre véritable identité aujourd’ hui », commente Alain Rabary.
Trente ans après sa création, Val Software est en effet passé de la vente de système informatiques à l’édition de logiciels, puis vers 2010 à la vente de solutions ERP, en se lançant actuellement dans le segment « Smart ERP Suite », des plates-formes communautaires.
Avec un nouveau slogan être l’éditeur de la transformation numérique des métiers de la formation.
Etudes de marché
En France, où Val Software travaille pour quatre types de clients : les Opca, les centres de formation publics et privés de la formation professionnelle, les entreprises et l’enseignement supérieur privé, une nouvelle cible depuis 2015, son chiffre d’affaires a été multiplié par trois entre 2005 et 2015, pour atteindre environ 4,6 millions d’euros sur l’exercice clôture fm mars, avec une rentabilité qui tourne autour de 6 %. Cela lui donne les reins suffisamment solides pour se déployer à linternational.
Une stratégie réfléchie depuis des années, et qui se concrétise depuis janvier. Cela a commencé par l’élaboration d’une plate-forme logicielle multilangues, puis par des études de marché réalisées avec l’aide d’étudiants de TES et de l’Insa, sur le grand export (Canada) et le petit export (Belgique, Angleterre, Maroc). La conclusion « Que l’on soit en pays social-démocrate ou libéral, la problématique de formation des chômeurs et d’actualisation des compétences des salariés est très présente. En parallèle, toutes les entreprises de services sont concernées par la digitalisation grandissante ».
Val Software s’assure ainsi que son offre dédiée aux organismes de formation est exportable.
Une nouvelle structure export
La société crée alors début janvier un nouveau service dédié à l’export, à la tête duquel elle recrute une responsable. Première cible la Suisse, où Val Software vient de signer deux contrats avec des organismes de formation parapublics. Des partenariats sont en cours de discussion pour y avoir des relais locaux.
« On a signé un accord de partenariat avec Learnmg Management System (LMS] à Lausanne, confie Alain Rabary. Une offre commune va être déployée.
Si la stratégie en Suisse est de développer un éco-système sur place, en pilotant la démarche de Toulouse, elle est différente en Belgique, où existent quelque 4300 centres de formation (contre 440 en Suisse). À Bruxelles, c’est un bureau qui devrait s’ouvrir avant l’été 2016. Même politique en Angleterre (13400 organismes de formation) où une implantation physique est prévue, à Londres ou à Manchester, au second semestre 2016.
Une nécessité d’arriver en locaux sur cette terre plus difficile pour nous, en raison des différences culturelles, économiques, juridiques et sociales ».
300.000 € à investir en 2016
Comment financer ces premiers pas en Europe ? Des aides remboursables de la Coface (30.000 €) ont déjà été empochées et pourraient être réitérées , la Région a également donné son accord pour un contrat d’appui à l’export (une subvention d’un montant maximum de 100 DOO € sur deux ans). La BPIFrance pourrait entrer dans la boucle. Le montant des investissements pour cette stratégie à l’export a été estimée à 300 DOO € en 2016 et 450 DOO en 2016-2017.
Car l’ambition est là, passer de 0 % à l’export à 15 % du chiffre d’affaires, d’ici à sept ans, avec une multiplication par trois de ce dernier. Déjà, les deux signatures réalisées en Suisse dépassent l’objectif que s’était fixé Val Software, à hauteur de 200 DOO €. Maîs son dirigeant joue la carte de la prudence « ll ne faut pas s’emballer, Je suis très méfiant ! ».
Le marché nord-américain dans un second temps
C’est donc avec prudence que le dirigeant évoque les projets d’expansion outre-Atlantique. « ll faudra d’abord réussir notre export en 2016 et 2017. Si cela fonctionne un peu, on continuera de manière tranquille. Si cela s’accélère, on adoptera une nouvelle stratégie ». Qui passera, pourquoi pas, par une opération de croissance externe…
« Nous sommes à un stade où nous sommes passés de 10 à 50 ce n’est pas rien, pour un éditeur de logiciels, conclut-il. La question aujourd’hui, c’est va-t-on réussir à passer d’une petite PME de 50 à une jolie PME de quelques centaines de personnes, d’ici à sept ans ? ».
En attendant, 17 recrutements sont ouverts en 2016 chez Val Software, à Toulouse et à Paris.